Press release, Mitterrand gallery, 7 november - 5th December
The Galerie Mitterrand is pleased to announce the latest solo exhibition of Duncan Wylie, entitled Slashers. This exhibition brings together an ensemble of recent paintings, some of the first produced by the Franco-Zimbabwean artist in his new studio in London.
Since his last Parisian exhibition in 2012 (From Chaos at the Galerie Mitterand), Duncan Wylie has travelled extensively, an experience that has made itself felt in his painting. During this period of intense exploration and experimentation in his work, the artist travelled firstly to South Africa, where he stayed for a year as part of a residency programme at the Nirox Foundation in Johannesburg. This return to familiar territory - Duncan Wylie was born in Zimbabwe - allowed his palette to evolve with the introduction of warmer, earthier tones. His practice is now marked by more relaxed gestural strokes and a rawer composition. His motifs have also undergone a change: the human figure is now at the centre of his painting. Since 2012, enigmatic and discreet silhouettes had furtively appeared on certain canvases, heavily dominated by the ruins of architectural constructions. In such works, these figures represent a precarious humanity, which the artist has sought to bring out as emerging from chaos.
On his return from Southern Africa, Duncan Wylie decided to settle in London in order to immerse himself in a new cultural and artistic context, and to develop his approach into the representation of the human form. His practice is known to be informed by the collecting, archiving, and selecting of images from a wide variety of sources. These are then freely reproduced, an accumulation of strata superimposed on the canvas. Wylie’s recent work may be said to explore a specifically pictorial problematic: his visual vocabulary now incorporates a highly identifiable form of historical resonance, breaking away from the iconography of his previous work. Human forms now appear on the surface of his complex constructions. Although it is impossible not to notice them, these forms do not impose themselves on their environment, but instead seem to blend into their surroundings in a chameleon-like fashion. The painted figures literally fuse with the successive and overlapping strata. The use of glaze, a recurring characteristic of Duncan Wylie’s work, allows human forms to be marked out in the negative, like windows opening onto the background of the painting.
The works presented in this new exhibition are striking in their typology of the figures represented, primarily tightrope walkers and skaters, in a state of precarious equilibrium. These figures are referred to by the artist as ‘slashers.’ This term, coined by Marci Alboher of the NYTimes, is a derivative of ‘slash,’ the typographical symbol (/), omnipresent on the Internet. Duncan Wylie’s ‘slashers’ correspond to a recent sociological classification applied to thirtysomethings who juggle multiple jobs out of economic necessity, but also out of a desire to diversify their professional experience. Between precariousness and the construction of a plural identity, slashers find a particular resonance in Wylie’s work: they are repeated, blended together, and decontextualized from painting to painting. At once universal and immediately identifiable, they remain hermetic and elusive. As Duncan Wylie explains: ‘These figures were not decided upon in advance, they are more the result of events taking place in the paintings; they emerge from, and adapt to what is happening in the layers of the painting.’
Duncan Wylie was born in Harare, Zimbabwe in 1975 and obtained French citizenship in 2005. He graduated with honours from the Ecole National Supérieure des Beaux Arts de Paris, and lives and works between Paris and London. In 2009, the Musée de Grenoble devoted a solo exhibition to the artist, entitled ‘Duncan Wylie Open House’ (curated by Guy Tosatto). Duncan Wylie has participatedin numerous group exhibitions: ‘Poétique du Chantier’ (Musée Château d'Annecy, 2010); DYNASTY (MAMVP and Palais de Tokyo, 2010); ‘Beyond the Crisis’ (6th Curitiba Biennale, Brazil, 2011); ‘De Leur Temps 4’ (Centre d'art Le Hangar à Bananes, Collections de L'ADIAF, Nantes, 2013); and ‘Facing Nature’ (Museum Belvédère, Heerenveen, The Netherlands, 2014). His works are alsofeatured in the collections of the Musée de Grenoble, the MUDAM in Luxembourg, and the CNAP in France. His work is currently presented at the exhibition “La Forza delle Rovine” in Rome, at the Museo Nazionale Romano Palazzo Altemps until January 15th 2016.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La Galerie Mitterrand est heureuse d’annoncer la nouvelle exposition personnelle de Duncan Wylie intitulée Slashers. Cette exposition réunit un ensemble de peintures récentes, les premières réalisées par l’artiste Franco-Zimbabwéen dans son nouvel atelier à Londres.
Depuis sa dernière exposition parisienne, en 2012 (From Chaos à la Galerie Mitterrand), Duncan Wylie a voyagé et fait voyager sa peinture. Cette période d’exploration et d’expérimentation intense dans son travail l’a d’abord mené en Afrique du Sud, où il a séjourné une année à l’occasion d’une résidence à la Nirox Foundation à Johannesburg. Ce retour en terre familière, puisque Duncan Wylie est né au Zimbabwé, lui a permis de faire évoluer sa palette, avec des tons chauds et terreux, de modifier sa pratique, avec des gestes plus lâchés et une composition plus esquissée, et enfin ses motifs, la figure humaine étant désormais au centre de sa peinture. Dès 2012, des silhouettes énigmatiques et discrètes étaient apparues furtivement sur quelques toiles encore largement dominées par des constructions architecturales en ruines. Elles représentaient une humanité précaire que l’artiste souhaitait faire émerger du chaos.
A son retour d’Afrique du Sud, Duncan Wylie a décidé de s’installer à Londres pour se confronter à un nouveau contexte culturel et artistique et approfondir ses recherches sur la représentation humaine. Nous savons que sa pratique passe par la collecte, l’archivage et la sélection d’images d’origines très diverses. Celles-ci sont ensuite reproduites librement, additionnées et superposées sur la toile. Or, l’une des nouvelles problématiques de Duncan Wylie est spécifiquement picturale, puisqu’il s’agit d’inclure dans son vocabulaire plastique une forme très identifiée, historiquement référencée et en rupture avec l’iconographie de ses travaux antérieurs. Des formes humaines évoluent désormais à la surface de ces constructions complexes. S’il est impossible de ne pas les percevoir, elles ne semblent pourtant jamais s’imposer sur leur environnement mais s’y fondent à la manière d’un caméléon. Les personnages peints font littéralement corps avec les trames successives. L’usage du glacis, récurrente dans le travail de Duncan Wylie, permet notamment de délimiter ces formes humaines en négatif, comme des fenêtres ouvertes sur le background de la peinture.
Les œuvres réunies dans cette nouvelle exposition nous interpellent par la typologie des personnages représentés, principalement des funambules et des skateurs, en équilibre précaire, que l’artiste nomment Slashers. Ce terme lancé par Marci Alboher du New York Times dérive du slash, le signe typographique (/) devenu omniprésent sur le net. Les Slashers de Duncan Wylie correspondent à une catégorie sociologique récente qui désigne les trentenaires qui multiplient les emplois par nécessité économique mais aussi par volonté de diversification de leurs activités. Entre précarité et construction d’une identité plurielle, les Slashers trouvent un écho particulier dans la peinture de Duncan Wylie : répétés, fusionnés, décontextualisés d’œuvres en œuvres, ils sont à la fois universels, identifiables au premier coup d’œil mais ils demeurent pourtant hermétiques et insaisissables. Comme l’explique Duncan Wylie : « Ces figures n’ont pas été décidées à l’avance, elles sont plutôt issues des événements en cours dans les tableaux : elles sortent de, et elles s’adaptent à ce qu’il se passe dans les strates du tableau ».
Duncan Wylie est né à Harare au Zimbabwe en 1975 et a obtenu la nationalité française en 2005. Diplômé avec félicitations de l'Ecole National Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il vit et travaille entre Paris et Londres. En 2009, le Musée de Grenoble lui a consacré une exposition personnelle : « Duncan Wylie - Open House » (commissariat : Guy Tosatto). Duncan Wylie a participé à de nombreuses expositions de groupe : « Poétique du Chantier » (Musée-Château d'Annecy, 2010) ; DYNASTY (MAMVP et Palais de Tokyo, 2010) ; « Beyond the Crisis » (6ème Biennale de Curitiba, Brésil, 2011) ; « De Leur Temps 4 » (Centre d'art Le Hangar à Bananes, Collections de L'ADIAF, Nantes, 2013) ; ou encore « Facing Nature » (Museum Belvédère, Heerenveen,Pays-Bas,2014). Ses œuvres sont présentes dans les collections du Musée de Grenoble, du MUDAM à Luxembourg et dans la collection du CNAP en France. Actuellement il est inclus dans l’exposition « La Forza delle Rovine » à Rome au Museo Nazionale Romano Palazzo Altemps jusqu’au 15 janvier 2016.